lundi 17 août 2009

Le temps qui passe...


Et heureusement d'ailleurs qu'il passe! Sinon nos thés ne pourraient jamais infuser. Mais comment arriver à savoir quand ceux-ci le sont assez et qu'il est temps de les boire? Il existe bien sûr plusieurs solutions et petites astuces. La plus commune étant de se servir d'un chrono ou d'une montre par exemple. Mais je ne suis pas trop adepte des instruments de mesures, même si je dois avouer comme je m'en sers de temps en temps (comme le thermomètre pour certains thés). Cela est trop "précis", de plus j'ai l'impression d'être moins responsable de la qualité (bonne ou mauvaise) de l'infusion. C'est un peu con mais c'est comme ça que je le ressens. Peut être qu'avec l'expérience il est possible d'être capable de ressentir intuitivement le temps écoulé, et même si j'y arrive plus ou moins pour dix, cinq, ou quelques minutes, j'ai beaucoup plus de mal pour ce qui est de temps plus courts (quelques secondes à deux minutes).
Comment je fais alors? Je respire, tout simplement. Car une respiration calme et complète correspond environs à une dizaine de secondes. Cela permet de ne pas être trop précis et de laisser un certains facteur d'incertitude qui peut donner toute sa dimension au gong fu cha. Ne serait-ce pas ennuyant si l'on savait toujours d'avance à quoi s'attendre? Et une respiration calme et profonde permet de mieux recentrer son esprit et d'apprécier d'avantage l'infusion que nous sommes sur le point de boire.

5 commentaires:

  1. En voilà une bonne idée ! Moi qui compte souvent dans ma tête, je vais essayer ça.

    RépondreSupprimer
  2. Ce que je fais souvent c'est simplement observer quand la feuille s'ouvre, à partir de cet instant les matières hydro-solubles se diffusent de façon + homogène & ensuite je commence à verser... Cette indication me fait sentir le temps nécessaire pour ne + avoir à ouvrir sans cesse ma théière pour observer. C'est bien aussi de faire quelques infusions sans couvercle & d'observer même avec 1 loupiote l'ouverture des feuilles, surtout quand on a 1 nouveau thé qu'on ne connaît pas forcément, en respectant la même température, à quelques secondes prêt ça doit donner 1 réelle constance dans le goût des infusions. Pour les 2nde & 3ème infusions je verse l'eau & sers directement, bien-sûr ce que je dis concerne les thés japonais que je bois.

    RépondreSupprimer
  3. intéressant cette observation des feuilles ! moi aussi je laisse souvent la théière ouverte mais je n'ai pas bien observé ...
    @ mat : je viens de voir ton blog . D'emblée j'aime bien ta conception vivante de l'approche du thé et de la vie, en perpétuel mouvement.Je suis en train de lire le livre d'une peintre française, Fabienne Verdier qui est allé en chine 10 ans pour apprendre la calligraphie alors qu'elle avait 20 ans. Son récit est passionnant même si les médias en ont fait trop de trala la à mon avis ! Connais-tu ?

    RépondreSupprimer
  4. Pas mal le coup de feuilles, mais c'est dommage que ça ne puisse pas toujours s'appliquer aux autres thés.

    @ginkgo : Je ne connaissais pas du tout Fabienne Verdier, mais j'ai toujours admirer l'art de la calligraphie chinoise. En faisant quelques recherches rapides, je dois dire que sa façon de mêler art traditionnel et calligraphie est tout simplement épatante. Lequel de ses livres es-tu en train de lire? "L'Unique Trait de pinceau" à l'air assez intéressant d'après ce qui en est dit.

    RépondreSupprimer
  5. non en livre de poche (pas cher) , son témoignage ."passagère du silence", c'est bouleversant cette recherche de l'authentique et aussi de voir comment 1 régime peut détruire la culture ...chez nous la destruction de "l'authentique culture " passe par la superficialité des médias qui laminent le tout !

    RépondreSupprimer